Pandore

(2017-2024)
plâtre, verre, béton, polyphonie sonore, lumière 
boucle sonore : 27 min

La boîte de Pandore est hermétique et pourtant elle respire, pique, brûle, répète sans cesse la même rengaine, répétition qui devient incantation, incantation qui devient rituel, rituel qui devient exutoire.

Boîte de nos frustrations familiales et des souvenirs mal enfouis, boîte de nos tabous qui nous emprisonnent dans le silence, elle est entaillée de cristaux.

Autour d’elle, huit voix nous content le mythe originel, fondateur, le mythe réécrit, pas tout à fait le même, qui au fil de l’écoute se dénature, se déstructure.

L’installation « Pandore » oppose universel / intime, humain / humanité : la Boîte, la peau, au centre de la pièce, déchirée par ses cristaux voit ses maux s’enfuir tandis que des voix mythiques qui ne connaissent ni le temps ni l’espace lui imposent à l’oreille ce que nous sommes.

Ce double dispositif pose la question de la tradition. A quel moment, nous emprisonne-t-elle, à quel moment nous protège-t-elle ? Car comment nous assumer pleinement quand les repères qui nous constituent, sont ancrés sur des codes inflexibles et inchangés depuis des millénaires, obligations imposées et instituées par et pour le groupe.

Ce combat si légitime et oppressant peut nous éloigner par la même occasion de certains fondamentaux : la nécessité de multiplicité des regards, le poids de l’histoire sur nos actions, la part inconsciente et bénéfique de la transmission.


ÉQUIPE

Conception : Flore Marvaud

Collaboration artistique : Jean-Battiste Couton

Écriture : Jean-Battiste Couton et Flore Marvaud

Béton ciré : Marine Mercier

Mixage : Maximilien Neujahr

Voix et chants : Julie Allainmat, Amandine Bouche, Sam Chayvialle, Pauline de Coulhac, Jean-Battiste Couton, Véra, Alexandre Guilmain, Benoît Hamelin, Lou Jal, Henri Lemaire, Flore Marvaud, Léni Marvaud, Astrid Neujahr, Maximilien Neujahr, Sévane Sybesma