(cabaret) pourquoi n’aurait-on pas le droit de dire qu’on a envie de baiser avec un type ?

(2021-2023)
performance autour de l'installation "Fête foraine"

 Conception et montage du texte : Flore Marvaud
 Collaboration artistique : Christophe Casamance, Jean-Battiste Couton, Fatima Soualhia Manet
 Création musicale : Maximilien Neujahr
 Jeu : Christophe Casamance, Maximilien Neujahr, Fatima Soualhia Manet
 Construction : le ViKonte de Bartholin, Yann Lelarge

A la fois bonimenteur∙e∙s, harangueur∙se∙s, maître∙sse∙s de cérémonie, trois comédien∙ne∙s chantent, jouent, animent, enseignent, et pleurent dans un univers pailleté, aux costumes clinquants, hauts­-de-­forme et queues de pie.

Mais qui sont en réalité ces personnages ? Cette femme qui était prisonnière de la « Fête foraine », en est sortie comme par magie… En est­-elle vraiment sortie ? Où sommes­-nous vraiment ? Ces hommes qui l’accompagnent nous chuchotent des mots étranges aux oreilles. Sommes­-nous bien là où nous pensons être ? Ou alors…

Sous forme de cabaret, elle et ils célèbrent la femme, roucoulent, sacralisent le fantasme, nous attirant brusquement vers un endroit plus obscur car plus intime, l’endroit de la construction de notre identité.

Manifeste onirique vivant, elle et ils se désespèrent de nos conditionnements masculins et féminins, hurlent à la liberté tout en crachant leurs doutes.

« (cabaret) pourquoi n’aurait-­on pas le droit de dire qu’on a envie de baiser avec un type ? » est la continuité de l’installation appelée « Fête foraine » conçue et réalisée entre 2014 et 2016 à Aubervilliers.

Le public entre dans une salle d’exposition dans laquelle est présentée la « Fête foraine ». Le noir se fait et la salle devient plateau de théâtre.

Si l’installation propose aux femmes d’accepter leurs ambivalences dans une société qui les conditionne à être objet plutôt que sujet, la forme spectacle, elle, cherche à comprendre puis à dépasser ces relations de sexe.

« Une conception véritable des relations sexuelles n’admet ni vainqueur ni vaincu ; elle ne reconnaît qu’une chose : le don de soi, illimité, afin de se retrouver plus riche, plus affirmée, meilleure. Cela peut combler le vide et transformer la tragédie de l’émancipation féminine en une joie, une joie sans bornes. » (La tragédie de l’émancipation féminine ­ – E. Goldmann)

Cette proposition performative tente d’éclairer les ambivalences qu’impose la confrontation individualité/société, pour démontrer qu’une tentative d’extraction de nos carcans sociaux inévitablement douloureuse serait la 1e étape vers notre épanouissement.